Expositions d'art à Hanovre
Exposition
Rochelle Feinstein
I made a terrible mistake
3 décembre 2016 au 12 Fevrier 2017
Rochelle Feinstein, Soon 2 (Joy Ride), 2000-2001 Courtesy the artist and On Stellar Rays, New York
Rochelle Feinstein, Love Vibe, 1999-2014 Courtesy the artist and On Stellar Rays, New York
Rochelle Feinstein Photo: Städtische Galerie im Lenbachhaus und Kunstbau, München, 2016 Courtesy the artist and On Stellar Rays, New York
I Made A Terrible Mistake, Find your Own Damn Voice, Wrong!.
Comme suggèrent ces trois titres, les œuvres de l'artiste américaine Rochelle Feinstein (* 1947) ont beaucoup à dire. Et les propros sont extrêmement tenaces.
Depuis plus de trente ans, la New-Yorkaise, pendant de nombreuses années professeur de peinture et de la technologie d'impression à l'Université de Yale a développé un œuvre qui traite des contextes culturels et politiques de l'art en général et de la peinture en particulier.
Avant que Feinstein se consacra au début des années 1980 entièrement à la peinture, elle a travaillé comme illustratrice pour la mode et la publicité. De cette expérience, elle a acquis une connaissance profonde de la réciprocité de l'image et le texte. La langue - comme une exclamation, comme une annonce, comme cliché - exhorte toutes les parties du travail de Feinstein : les titres sont formulés en partie à la première personne, en partie comme un appel. Depuis la fin des années 1990, apparaissent des bulles de BD dans ses images.
L'exposition au Lenbachhaus présente essentiellement les séries de peintures et d'installations de Feinstein, réalisées depuis le milieu des années 1990.
Dans la série The Wonderfuls (1990-1997) l'artiste utilise la phraséologie avec adjectif américain "wonderful" dans sa peinture. Les images qui en résultent tentent pas de représenter quelque chose de vraiment "merveilleux". Au lieu de cela, ils utilisent l'incapacité de la langue comme une sorte de chiffrement pour le processus de peinture. Les stéréotypes ne sont pas rejetés par Feinstein, mais accueillis à bras ouverts.
Dans la série Before and After (1999), nous rencontrons la peinture comme un processus démystifié qui commence comme un morceau de tissu (toile de peinture) et finit comme un objet emballé pour finir sur un étagère. Feinstein thématise ici la matérialité et l'encombrement de la peinture et soulève également la question de la signification de l'art qui n'a pas de public.
The Estate of Rochelle F. (La succession de Rochelle F., 2010) est la succession pré-posthume de Feinstein, que l'artiste a créé en réponse à la crise financière de 2008. Pour la production de cette "succession" Feinstein s'est interdite d'acheter du nouveau matériel et a utilisé plutôt ce qu'elle avaient à la portée de main : torchons, cadeaux d'anniversaire encombrants et certaines de ses anciennes œuvres. Avec son humour sec habituel, Feinstein a abordé avec The Estate of Rochelle F. le caractère éphémère de la vie face à la persistance des bibelots qui nous accompagnent.
Des distinctions hiérarchiques entre certaines références culturelles se dissolvent joyeusement sous les mains de Feinstein : Piet Mondrian et Michael Jackson, la Mona Lisa et le Smiley... se retrouvent au même niveau.
L'exposition est une collaboration avec le Centre d'Art Contemporain Genève et le Lenbachhaus Munich
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